#4 — Visions de vie : peut-on y voir plus clair ?
Quand on souhaite réorganiser sa vie et aller là où on veut aller, c'est bien d'avoir une boussole. J'ai essayé de trouver la bonne et ce n'est pas si simple.
Dernier dimanche d’août : je réalise que ça fait déjà un mois que je n’ai rien publié ici.
Non pas que je n’ai rien à dire, mais plutôt que je cherche encore le bon rythme, le bon format, le bon ton.
Et surtout une mine d’idées et de sources dans laquelle je peux puiser et documenter tout ce que je vis.
J’aimerais que cette newsletter me ressemble, qu’elle m’oblige à documenter ce que je traverse, plutôt que de conseiller ce que je ne maitrise ou ne pratique pas forcément. Genre « Raymond la Science »
Merci aux quelques (rares) lecteurs qui me lisent.
Si vous trouvez ce contenu pertinent, je vous invite à le partager ou à y réagir. 🙏🏻
C’est comme ça que d’autres le découvrent, et qu’on crée un vrai échange.
Dans ma tête, c’est le bazar. Mais je me dis que dans toutes les têtes, c’est pareil.
Et si on avait une méthode pour y mettre un peu d’ordre, trouver un sens à sa vie ?
Depuis 2019, je m’intéresse à ce sujet de manière plus ou moins erratique, et j’aimerais vous partager un aperçu de ce que j’ai trouvé :
Les « Most Important Questions »
Je suis tombé sur le bouquin, Le Code d’une Vie Extraordinaire de Vishen Lakhiani en 2019, en plein COVID.
Certainement une pub sur Instagram qui en faisait la promotion. Et me voilà plongé dans une suite de préceptes qui a permis à Vishen de devenir l’entrepreneur d’aujourd’hui.
À l’intérieur de ce livre, il y parle des MIQ : Most Important Questions.
Très simple. Sur une feuille de papier, 3 colonnes, avec comme entêtes :
L’expérience : quelles expériences veux-tu vivre ?
La croissance : comment veux-tu évoluer personnellement ?
La contribution : quelle contribution veux-tu apporter au monde ?
Simple et immédiat. Ça permet de rêver. Et c’est plié en une quinzaine de minutes.
Tellement enfantin, que je n’ai jamais pris le temps de le faire pensant que structurer mentalement ma tête en 3 colonnes ne devrait pas exiger de le coucher sur papier.
Je me trompe probablement. Même si je pense avoir une idée précise de ce sur quoi je veux progresser ou contribuer.
Lifebook de Jon et Missy Butcher
Là, c’est du lourd. C’est un couple qui semble vivre de cette méthodologie conséquente.
La vision du couple soudé pour la vie avec la figure masculine en tête de proue, est je trouve assez marquée.
Ce n’est qu’un ressenti. À voir.
Ici, il s’agit de renseigner au travers 12 catégories de vie sur papier en mode scrapbooking ou sur un support numérique ( avec de la vidéo et de l’audio en plus ) :
La prémisse
La vision
L’objectif
La stratégie
Et ça pour chaque catégorie, qui sont :
Santé & bien-être physique
Vie intellectuelle
Vie émotionnelle
Caractère
Vie spirituelle
Relation amoureuse
Rôle parental
Carrière
Qualité de vie
Vision de vie
Et on obtient alors le codex de sa vie.
C’est ambitieux, car c’est très long à construire, et à moins de s’enfermer quelques jours pour remplir ces 12 catégories, je ne suis pas certain qu’on aille facilement au bout.
Quoiqu’il en soit, je n’y suis pas arrivé. Et je n’ai pas dépassé la catégorie Santé laborieusement édité sur Pages.
Puis j’avoue que le «parfait couple américain» avec l’homme, male alpha en figure centrale me déconcerte.
Cependant, pour les plus courageux, ils ont alors entre leurs mains, un ouvrage pour s’ancrer, le faire évoluer et y revenir quelques années plus tard pour y voir une progression.
IKIGAI
On le voit partout. Sur Netflix, sur YouTube, sur LinkedIn. Au centre de ce diagramme, la révélation.
Assez utilisé, semble t-il dans le cadre de reconversion professionnelle, il a plusieurs limites :
Ne tient pas compte du contexte personnel actuel : enfants, évènements familiaux, santé, le manque de temps,…
Et comme il s’inspire du concept de passion unique, c’est alors compliqué à remplir pour tous ceux qui n’ont pas de passion, ou qui sont multipotentiels avec plusieurs centres d’intérêt.
Toutefois, en première intention, comme les MIQ de Vishen Lakhiani, on pose facilement ce que l’on ressent.
La vision intégrale de Ken Wilber
Là, on change de dimension. Élaborée par ce philosophe contemporain, Ken Wilber, ce système découpe le monde en 4 quadrants :
Le “Je” avec le soi et la conscience
Le “Ça” avec le cerveau et le corps
Le “nous” avec la culture et la vision du monde
Le “Eux” avec le système social et l’environnement
Et au sein de ces quadrants, 8 niveaux de couleurs (ou mèmes) allant du beige au turquoise.
Chaque niveau de couleur représente un « instantané » par exemple d’une société :
Le beige s’apparente à une société basée principalement sur la survie élémentaire
Tandis que la couleur orange est davantage une société factuelle et scientifique construite sur la réussite et le profit.
Et si on transpose alors ces niveaux de couleurs à nos 4 quadrants, on obtient une cartographie du monde très complexe.
Car ce n’est pas linéaire et je peux, par exemple dans mon “Je” être au niveau vert dans une société, le « eux » au niveau orange et avoir le ressenti de ne pas me sentir à ma place.
C’est un framework qui met en évidence que personne ne détient la solution, que certains conflits sont inévitables.
C’est une méthode largement éprouvée utilisée dans certaines entreprises dont en parle Frédéric Laloux dans Reinventing Organizations
Sa prise en main est complexe et autant les M.I.Q. et l’IKIGAI sont rapides à dérouler, autant là, je n’ai rien sorti pour le moment de ce système de vision, que je continue pourtant de découvrir.
Ce que je retiens
Le framework qui, aujourd’hui, mérite selon moi qu’on s’y attarde, c’est la vision intégrale de Ken Wilber.
C’est vertigineux. Et c’est probablement ce qui me plaît.
Ce philosophe a pensé sa vie comme un système, une cartographie évolutive.
Et c’est justement ce type de vision qui capte toute mon attention en ce moment. Je pioche ça et là, sans chercher à tout comprendre, en laissant infuser.
J’ai ressenti le besoin de m’intéresser à ces « systèmes de vie ». Ça tient à mon tempérament qui a besoin de cartographier, et de mesurer :
J’aime que mon bureau, même s’il devient vite désorganisé, que chaque chose soit à sa place, avec la meilleure config possible,
Je ne peux pas courir, sans avoir un périphérique connecté pour mesurer mes performances. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai repris la course à pied, avec le capteur Nike+iPod que je glissais dans ma chaussure.
Mais aujourd’hui, je me pose quand même une question:
Et si le meilleur framework était celui où l’on lâche prise,
sans vouloir tout comprendre,
sans chercher à tout prédire,
avancer sans se retourner,
sans culpabiliser,
sans se poser 1 million de questions ?
En mode « Fire and Forget » : juste être en mouvement, présent, imparfait mais aligné.
Je ne sais pas encore.
Mais j’ai envie de continuer à chercher. Et j’ai l’intuition que ça va être riche.
Le livre à lire 📖
Le Code d’une Vie Extraordinaire
Un livre pas si récent, qui mêle plein de concepts de développement personnel qui ont permis apparemment à l’auteur Vishen Lakhiani d’être là ou il est actuellement.
Formidable outil de promotion pour les autres auteurs qu’il cite et qu’il promeut au travers de sa plateforme de formation Mindvalley.
Facile à lire, ça le mérite de se lancer dans ce désir de prendre « sa vie en main ». C’est comme je l’ai vécu.
Applications & sites internet
J’ai testé deux applications, toujours dans cette quête de l’outil adéquat pour construire « Mon second cerveau »
Fabric :
Une app web, desktop et sur mobile qui permet de stocker toutes sortes de notes et de médias, moyennant un abonnement à partir de 56$/mois.
C’est plutôt bien fait, avec de l’IA, du collaboratif et la capacité incroyable de prendre en compte une multitude de formats
À suivre de près. Cette app va faire parler d’elle.
SecondBrain :
Une app avec le même objectif que Fabric. Très visuelle et enrichie aussi avec l’IA.
Pour l’avoir testée également, je la trouve un peu fourre-tout avec l’édition d’image, ou l’humanizer.
Pas de version desktop, ni d’app mobile.
Néanmoins, c’est une app qui mérite d’y passer aussi un peu de temps.
Lecture recommandée
La force de la procratination de Maud Alavès
J’aime le style d’écriture de Maud Alavès, et sa capacité à amener un sujet dont je suis sensible : la procrastination.
En quelques minutes, elle arrive à me permettre d’y voir plus clair sur ce syndrome. Tout ça, sans passer pour «Raymonde la Science »
On s’arrête là pour cette fois ?
Merci d’être arrivé jusqu’ici. Si tu as aimé ce contenu, partage-le stp.
Ça m’aide beaucoup à le faire découvrir.
Dans les prochaines éditions, je verrai pour mettre les recommandations en place et offrir aux plus actifs une visio de 30 minutes pour discuter de votre business numérique en vous apportant quelques astuces pour vous lancer ou clarifier votre projet.
Mon parcours en zig-zag : Je suis dans le web depuis plus de 20 ans, j’ai fondé une boite de formation Kaligram en 2009, puis j’ai travaillé en tant que :
Directeur conseil de l’agence web LED
Directeur des projets digitaux chez Nordnet
J’ai sauté d’une aventure à l’autre pour apprendre et innover, comme beaucoup d’entrepreneurs qui doutent d’être eux aussi dispersés.
Merci pour votre soutien. 👋🏻
Perso, j’adore découvrir l’envers du décor de certains créateurs de contenus alors je partage ici quelques infos :
J’ai commencé la rédaction de cette newsletter dimanche soir, et j’y ai passé un peu plus de 2h.
Je l’ai rédigée en deux sessions, dimanche et ce lundi. Et j’aurais aimé aller plus vite.
Done is the engine of more — Austin Kleon





